Dernier jour en Croatie. Nous finissons par l'Istrie.
L’Istrie est une péninsule de l’Adriatique, de forme triangulaire pointée vers le sud, attachée au continent par le nord-est. Son littoral commence au nord-ouest avec le golfe de Trieste, et va jusqu'à la Baie de Kvaner. Son territoire est principalement compris en Croatie.
L’Istrie rappelle l’Italie, toute proche. Elle bénéficie de criques rocailleuses et d’eaux turquoise au charme unique. L’influence vénitienne, de beaux palais baroques, des petites ruelles… c’est tout le charme de cette région. De magnifiques vestiges romains s’éparpillent ici et là, notamment à Pula avec son amphithéâtre. L’Istrie est la région la plus visitée de Croatie.
ROVINJ
Cernée par la mer, serrée sur un promontoire rocheux qui fut une île jusqu’au XVIII° siècle, bordée d’un petit port lové dans une baie protégée, Rovinj demeure le petit bijou de l’Istrie, et, à ce titre, l’un des sites les plus visités en Croatie en été. Dominées par la majestueuse église Sainte Euphémie, ses ruelles étroites bordées de vieilles maison décaties et autres palais baroques aux tons pastel affichent un charme fou.
Quitter Rovinj et traverser des paysages d'oliviers, de vigne, et de terre rouge.
But final de notre séjour : Pula.
PULA, la ville la plus romaine de Croatie.
Une ville riche en vestiges, avec des monuments romains à chaque carrefour, et surtout son amphithéâtre, un des plus grands et des mieux conservés au monde. C’est le sixième plus grand amphithéâtre au monde, il pouvait accueillir jusqu’à 25.000 spectateurs qui venaient assister aux combats de gladiateurs. Il est divisé en 3 parties principales : les gradins réservés aux spectateurs, l’arène, et les sous terrains réservés aux gladiateurs et aux animaux sauvages.
Les combats de gladiateurs furent interdits au 5ème siècle, ainsi que ceux d’animaux au 7èleme sièc. C’est à partir de ce moment qu’on commença à le démanteler afin d’utiliser ses blocs de pierre pour d’autres constructions. Il a cependant échappé au pire puisque Venise envisagea un moment de le transporter à la ville de Venise (on ne sait pas exactement où puisqu’il est plutôt difficile d’imaginer à quel endroit il aurait pu être reconstruit). Il fut sauvé grâce à Gabriele Emo un sénateur vénitien qui en 1583 s’opposa à ce qu’il soit déplacé, en signe de remerciement les habitants posèrent sur l’amphithéâtre une plaque honorant le sénateur. Aujourd’hui y ont lieu principalement des opéras et des concerts.
Selon la mythologie, l’origine de la ville serait liée à l’histoire de Jason et des Argonautes, donc à la quête de la toison d’or. Des colchidiens poursuivant Jason et la fameuse toison d’or n’osèrent pas rentrer chez eux, en Colchide, faute d’avoir réussi à la capturer. Ils préférèrent donc fonder Pula pour y demeurer.
Nous n'avons pas profité de cette ville comme nous l'avions prévu. Si on a craint de ne pas se garer à Dubrovnik, rien n'a été plus facile. Mais à Pula ! Si on n'a pas fait dix fois le tour de la ville... Comme cela nous a fait perdre beaucoup de temps (et usé les nerfs de Monsieur), nous avons surtout vu l'anphithéâtre... Apperçu le reste en voiture. J'ai donc pioché des photos sur le Net pour qu'il ne manque rien.
Au parc Tito, une magnifique fontaine de bronze, reproduction parfaite de la ville de Pula.
Nous avons quitté cette ville où le stationnement est un jeu pour les nerfs, pour remonter en direction de l'Italie. Un petit arret à Buje.
Et puis, nous avons dit adieu à la Croatie. Deux heures de bouchon à la frontière, au niveau de Koper, sans qu'on sache pourquoi. Un hôtel nous attendait à Trieste. Avec tout le retard accumulé à Pula et à la frontière, nous n'avons pas trop flâné en ville. Du coup, j'ai fait des photos en roulant, donc pas top. Encore une fois, merci Internet...
Petit repas italien pour finir la journée. Après avoir dormi chez l'habitant, pas facile de se retrouver en pleine ville au bruit. Nous n'avons pas beaucoup dormi...
La Croatie, c'est fini.
Je garderai un beau souvenir de ce périple. Se rappeler que la guerre n'est pas si loin, surtout en Bosnie. Que la Croatie est la patrie de la cravate, qui a été répendue en Europe comme un accessoire de mode, par les soldats croates au XVII° siècle. Sous Louis XIV, il a même été crée un régiment spécial "Royal-Cravates". Les parisiens ont adopté ce nouvel article de mode "porté à la croate", ce qui est devenu la racine du mot cravate.
La race des dalamatiens viennent de la région croate de Dalmatie. L'inventeur de la torpille est croate, tout comme celui du stylo mécanique et à plume. Le premier dessin de parachute a été fait par un croate. L'iris est le symbole de la Croatie. Richard Coeur de Lion est passé par la Croatie et a fait un don conséquant à la ville de Dubrovnik. Que la date officielle du début du naturisme à Rab, est l'année 1936, quand les autorités de Rab ont permis au roi anglais Edouard VIII de se baigner nu dans la baie de Kandarola. Et bien d'autres choses encore, mais je finirais par vous ennuyer...
Si certains trouvent ces pays moins évolués que chez nous, je ne suis pas d'accord. En attendant, chez eux, à chaque coin de rue vous avez des boisssons fraîches. Là bas, on a toujours bu très frais quand on voulait et c'était super. A peine traversé la frontière, c'était fini. On a bien des choses à améliorer chez nous !
La Bosnie et ses gens m'ont conquise. La Croatie est bien belle, même si l'accueil croate est à mon goût bien plus froid. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier mon séjour.
J'espère que ce voyage par photos interposées vous aura plu. Je vais prolonger un peu avec le retour qui n'étais pas mal non plus. En tout cas, merci pour vos commentaires, et en attendant, gros bisous !
Calinquette