Remonter la côte dalmate
Avant de continuer le récit de mes vacances, je tiens à vous remercier collégialement pour vos bons voeux à l'occasion de mon anniversaire. Je ne vous ai pas répondu individuellement, profitant de ma fille qui a passé le week-end à la maison. Merciiii !
Allez on continue le voyage.
Au départ de Bibinje, nous avons continué à suivre la côte dalmate. Une très (trop) longue route longeant la mer, limitée entre soixante et quarante kilomètres heure. Résultat cinq heures pour faire environ deux cents kilomètres. Cela nous a laissé le temps d'admirer la mer... En face les îles de Baska et de Krk, réputées, mais qui n'étaient pas dans nos projets de visite, Monsieur ne sachant pas nager et ayant peur de l'eau...
Nous avons fait une halte pour déjeuner à Senj.
Senj (prononcer « sègne ») est une petite ville ancienne qui a gardé ses murailles
. Elle était connue bien avant la conquête romaine, sous le nom de Sénia. Au XIII° siècle, les Frankopani s’en emparèrent et la gardèrent 2 siècles. Après l’irrésistible progression turque dur la côte dalmate et la chute de la forteresse de Klis près de Split, beaucoup de réfugiés s’installèrent à Senj et devinrent corsaires. Connus sous le nom d’Uskoci, ils utilisèrent la ville comme un camp de base pour attaquer les navires vénitiens, ainsi que leurs ports d’Istrie, effectuant des raids à l’occasion sur quelques places fortes turques. Semeurs de tourbles, fauteurs de guerre entre Venise et les Autrichiens, ces derniers finirent par y mettre bon ordre. En 1618, un traité ayant été conclu entre vénitiens et autrichiens, les Uskoci durent quitter Senj et ils se dispersèrent dans les terres. Une statue de bronze impressionnante rappelle cette histoire.
Les repas se font italiens. La statue des Uskocis.
Des feuilles enroulées sur elles même à l'entrée d'une église.
Puis nous avons repris la route, avec un ciel bien particulier qui me permet de participer au ciel du lundi chez Arlette & Sylvie.
En contrebas de la route, un joli village qui méritait quelques photos : Bakar, dans le Golfe de Kvaner.
Puis, traverser Rijeka, le premier port de Croatie, la troisième agglomération du pays. Cette ville, proche de Venise a aussi son carnaval qui est très réputé, avec sa dizaine de parades et de défilés dans les rues pietonnes de la ville. Outre une petite touche brésilienne, ce carnaval s’inspire de traditions typiquement croates, comme les zvoncari, des hommes recouverts de peaux de mouton qui agitent des cloches pour chasser le mauvais œil. Il faut aussi découvrir les morcici, une figure noire coiffée d'un turban blanc, imitant des boucles d'oreilles tout droit venues d'une légende liée à la résistance contre les Ottomans.
Mais cela a lieu en février...
De manière générale, en cette période de pré-carême, dans les villes du Kvarner en fête, on brûle sur des bûchers le mesopust ou pust, une marionnette rendue responsable des maux de l’année passée.
Puis nous avons pris de la hauteur, à la limite du Gorski Kotar.
Région de montagnes et de verdure, autrefois frontière romaine, le Gorski Kotar reste un lieu de passage, marquant au niveau de la rivière Kupa Kolpa la limite entre la Croatie et la Slovénie. Ces montagnes, composant avec la Lika et les Alpes Dinariques qui s’étendent au Nord du pays sont peu touristiques sont clairsemées de petits villages reliés entre eux par de petites routes sinueuses.
Pour nous rendre dans le petit village de Roč. Il n'est pas dans les guides touristiques, cependant il vaut le détour. Tant par sa tranquilité que par le site.
Nos hôtes d'un soir aiment sans modération les objets du passé...
La grappa toujours offerte... Mais, décidément, non ! J'ai préféré une balade seule avec mon appareil photo, mon mari étant fatigué. J'ai trouvé des compagnons de visite entre les chiens et les chats du village.
Ces deux minous ne voulaient plus me quitter. Pourtant il a bien fallu. Une bonne nuit de sommeil était fort nécessaire. Au final, nous n'aurons eu que des nuages, pas une goutte de pluie.
C'est un petit pincement au coeur que j'a songé, en me couchant, que c'était notre dernière nuit en Croatie. Les meilleures choses ont une fin.
Belle journée. Bisous ! Bisous !
Calinquette