Romans sur Isère
Romans-sur-Isère
Nichée au pied du Vercors dans la Drôme, la ville de Romans-sur-Isère est une ancienne cité médiévale. Tout commence en 837 lorsque l'archevêque de Vienne, Barnard, fonde une église sur les bords de l'Isère. Puis elle deviendra une collégiale avec l'arrivée des chanoines au Xe siècle. C'est autour d'elle que la ville va progressivement se développer et devenir le cœur battant de Romans-sur-Isère.
Toutefois, je ne suis pas allée de ce côté de la ville que je connais déjà.
Le but du jour c’était ceci :
En effet, cela faisait longtemps que ma sœur et moi voulions y aller. Nous avons donc passé la matinée à faire du shopping dans ces magnifiques boutiques. Pour les personnes qui ne connaissent pas, Marques Avenue est une enseigne regroupant sept centres de magasins d'usines en France. Dans ces centres commerciaux, dessinés par Jean-Michel Wilmotte, sont vendus des surstocks, soit des produits des collections précédentes de grandes marques, avec une remise d'au moins 30 %.
Après avoir fait une bonne partie des magasins, il était temps de trouver un endroit où manger. J’avais prévu d’aller dans une pizzeria au feu de bois.
Côté gastronomie, les spécialités de Romans-sur-Isère ne manquent pas de titiller les papilles ! Notamment les fameuses ravioles, ces petits carrés de pâte fine farcis de fromages et de persil. En version pizza, on s’est régalées. Après un petit café sur la place Jean Jaurès, il était temps pour nous de repartir pour le deuxième but de notre visite romanaise.
Mais qui dit Romans sur Isère, dit aussi pogne. Cette délicieuse brioche parfumée à la fleur d'oranger.
Sur notre chemin, nous avons donc fait une halte dans la boulangerie la plus réputée de la ville. Une affaire fondée en 1892 par l’arrière-grand-père de la famille et qui perdure depuis quatre générations, soit 120 ans. A l'époque de l'arrière-grand-père, la pogne ne se consommait qu'une fois par an : pour Pâques. La fabrication de cette brioche régionale remonte au moyen âge.
Au fur et à mesure des années, la pogne Pascalis s’est imposée comme l’une des meilleures pognes de la région. Sa recette a été préservée, et le savoir-faire de sa fabrication s’est transmis de père en fils. Depuis les années 1950, la pogne se fabrique tout au long de l'année.
La première boutique fut créée à Bourg-De-Péage, où, depuis 2004, Jean-Charles PASCALIS ouvre les portes de son fournil et aménage un circuit de visite. Le musée de la Pogne reçoit chaque année 5000 visiteurs.
En plus des pognes, on y trouve, entre autres, des Saint Genix (une brioche garnie de pralines rouges), des craquelines (une abaisse en pâte à pogne, un soupçon de crème épaisse, pralines concassées, le tout recouvert d'un croustillant aux amandes maison et de sucre glace.), des suisses (figure emblématique du paysage valentinois, le Suisse est un petit bonhomme sablé et parfumé à l’orange confite. Ce personnage typique de Valence est le fruit d’un merveilleux mariage entre la gastronomie et l’histoire : fait prisonnier par Bonaparte, le Pape Pie VI acheva son exil à Valence où il mourut le 29 août 1799. En son honneur, et pour rappeler le costume de ses gardes dessiné par Michel Ange, fut créée cette spécialité.), des Saint-Cristins (de la pâte feuilletée torsadée avec du sucre glace et des amandes hachées), des guimauves...
Juste à côté de la boulangerie se trouve une église au look particulier. Notre Dame de Lourdes, un édifice Art Déco.
L'arrivée du chemin de fer à Romans Sur Isère, en 1864 et la construction d'une gare dans ce qui est encore la campagne font sortir les Romanais de leurs remparts médiévaux. Une ville neuve naît autour de cette gare et le besoin d'un lieu de culte se fait sentir dans ce nouveau quartier. Un terrain est acheté dès 1883 mais l'édifice de pourra être financé que plus tard. C'est en 1937 que l'architecte François Béranger commence la construction de Notre-Dame, sur des plans qui lui ont été confiés par Dom Bellot, le « moine architecte ». C'est l'entreprise Molinari qui a adapté les plans. Dès le 15 août 1938, l'église est bénie et ouverte aux fidèles. Elle ne sera réellement achevée qu'en mai 1940. La hauteur du clocher est de 45 mètres.
Architecture intérieure
Les trois travées se regroupent en une coupole unique, avec la présence d'un transept avec deux petites chapelles. Les colonnes arborent des anges bien saillants et l'arrondi ne aucun place nulle part ; la notion de voûte est elle-même bannie. Le chœur est d'importance très réduite par rapport à l'ensemble.
Décoration intérieure
Les statues sont de Georges Serraz, l'autel est de Toros et l'orgue est un Ruche. L'orgue fut retiré de sa tribune pour cause d'échauffement trop important et placé dans le chœur. La statue de la vierge mesure près de 7 m.
Les vitraux
Les 67 vitraux sont de L. Balmet et E. Meyer. Sont présents les quatre évangélistes accompagnés de Saint Pierre et Saint Paul, tous en bonne place et aux extrémités des six ensembles les plus imposants est représentée la Vierge sous tous les symboles qu'elle peut recouvrir : Reine des martyrs, Reine des confesseurs, Reine des prophètes, Reine des apôtres, Reine des anges, Reine des Patriarches, Reine de tous les Saints, Reine des vierges, Reine du Rosaire, Reine conçue sans pêché, Reine de France, Reine de la Paix. La croix visible sur le vitrail Reine de France fut autrefois le bâton du Maréchal Pétain (la francisque), recouvert à la demande d'anciens combattants.
Le chemin de croix
Il est d'usage qu'un chemin de croix propose la Passion du Christ découpée en 14 panneaux indépendants. Ici, il a été fait le choix, par le peintre Jean Martin-Ferrières (Grand Prix de Rome), de représenter plusieurs scènes sur chacun des six murs accueillant ses peintures. Suite à un l'incendie de la réserve de cierge, en 1982, les peintures noircies ont été restaurées à l'identique par Jacky Bourdel en 1990. Sur le dernier panneau, faisant face au mont des oliviers, on aperçoit au loin Notre-Dame de Lourdes.
Après avoir fait le plein de douceurs, visité l’église, nous sommes retournées porter nos sacs à la voiture afin de nous rendre à notre destination de l’après-midi.
Mais, je vais vous faire languir. J’ai pris plus de huit-cents photos sur la journée, donc vous aurez la suite dans un autre billet…
En attendant, je vous laisse deviner où nous avons bien pu aller. Un petit indice : de partout dans les rues de la ville, on voit plein de…
Alors, vous avez trouvé ? Il y en a au moins une qui sait et à qui j’ai beaucoup pensé ce jour-là, c’est Mireille…
A très vite donc pour la suite.
Gros bisous
Calinquette