La Garde Adhémar
Durant ma semaine en Drôme Provençale, je ne pouvais pas faire autrement que d'aller à La Garde Adhémar.
Pendant cette période, j'ai aimé retrouver les endroits que j'avais côtoyés au début de ma vie, me rendant compte qu'au final, cette région m'avait beaucoup manquée. Cela m'a fait du bien de retrouver mes racines.
Fief des Adhémar (La maison Adhémar était une illustre et ancienne famille de la noblesse du Dauphiné ; elle fut au Moyen Age -12ème siècle - l'une des plus puissantes de sa province). La Garde-Adhémar a gardé presque intacte son atmosphère médiévale, et à ce titre, mérite bien son classement parmi les plus beaux villages de France.
Perché sur un éperon rocheux qui surplombe la vallée du Rhône et la protège du Mistral grâce à ces enceintes, la Garde-Adhémar enchantera l'amoureux des vieilles pierres, lui faisant parcourir à travers ses ruelles pavées, un passé encore bien présent : murets parcourus de lierre, fiers cyprès, oliviers argentés, ancestrales maisons restaurées avec amour, passages voûtés, petits restaurants, galeries d'art et d'artisanat, placette hors du temps dont vous pourrez goûter le charme en dégustant un verre à la terrasse du café.
Perché au-dessus de la route de vos vacances en Provence, La Garde Adhémar vous invite à la découverte de ses ruelles, de ses maisons et monuments de calcaire blanc, témoins de son passé médiéval.
Depuis le parvis de l’église romane du XIIème siècle on embrasse d’un seul regard la vallée du Rhône et les monts du Vivarais. En contrebas se niche le « Jardin des Herbes » (plantes aromatiques et médicinales) qui nous met aux parfums de la Provence
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Plaques en émail, souvenir d'un temps où un artisan faisait de magnifiques objets et bijoux en émaux. Depuis qu'il a pris sa retraite, personne n'a pris sa place. Quel dommage !
L'église Saint Michel, une merveille de l’art roman provençal, à clocher octogonal, imposante et majestueuse, construite en belvédère sur la plaine du Rhône. L'érudit remarquera - comme parait-il Prosper Mérimée en 1846, alors inspecteur des Monuments historiques - son abside occidentale, détail architectural particulièrement rare. Le plus souvent en effet, l'abside est située en direction de l'orient, afin que les fidèles fassent leurs prières vers l'est, face au soleil levant. Car dans la doctrine chrétienne, la lumière est le symbole du Christ: "Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres"...
L'autel de pierre provient de la chapelle du Val des Nymphes où je vous emmènerai dans un prochain billet.
En face de l'église, la chapelle des pénitents avec ses fresques du 16ème et 17ème siècles. Hélas fermée pour que je puisse vous les montrer.
Passer devant ce qui fut la Poste, où j'ai travaillé au début de ma carrière.
Ici une cuve lapidaire. C'est un fouloir de l'époque romaine. Le jus de raisins ainsi pressé avec les pieds coulait dans un petit réservoir juste à côté afin de produire du vin.
Se replonger dans ce passé m'a fait du bien au moral. Au soleil de Provence, on est si bien qu'on en oublie tous ses soucis.
Je sais que les amoureuses des vieilles pierres (n'est-ce pas Cathy) vont se régaler avec mon billet.
La suite la prochaine fois. On reste à La Garde Adhémar, à quelques kilomètres en-dessous du village.
A très vite. Bisous.
Calinquette