A nouvelle semaine, ciel du lundi pour Arlette. (Du moins si Canalblog fonctionne, parce que tous les lundis, la plateforme refuse les notifications)...
C'est simple, chez moi, il est resté bleu tout le temps.
Cependant, je tiens à vous présenter celui que j'ai pris en photos hier, durant ma balade ardéchoise.
J'ai traversé quelques jolis villages pour atteindre mon but.
But, qui était Lalouvesc en Haute Ardèche, à près de mille-cent mètres d'altitude, un haut lieu de pélerinage.
Il faisait un peu frisqué de bonne heure le matin, et le ciel était légèrement voilé. Mais au fur et à mesure que la journée avançait, il est devenu bleu et il a fait bien bon, au final.
J'en profite pour vous montrer (pour les personnes qui ne l'aurait pas encore vue sur mon blog - sinon, un clic ICI), la basilique Saint Régis.
Voilà pour le ciel du lundi. Passons au but de la promenade.
Pas de doute, nous sommes bien en Ardèche. Et comme chaque année, je me suis rendue en ces lieux pour la grande brocante annuelle. Mais, faisons d'abord un petit tour du village.
Non, je vous rassure, je ne suis pas allée les chatouiller, encore moins le mâle...
Voici maintenant l'intérieur de la basilique.
Sa construction commença en 1865 et se termina en 1900, avec l’édification des deux flèches.
On y remarque :
* La châsse où sont conservés les ossements de saint Régis,
* Les reliques de de Saint Thérèse Couderc depuis 2018.
Jean-François Régis naquit à Fontcouverte, entre Narbonne et Carcassonne, le 31 janvier 1597. Il fait ses études au Collège des Pères jésuites à Béziers. A 19 ans, il décide de se faire jésuite et prêtre. Il entre au noviciat à Toulouse. Durant sa formation et sa vie d’apôtre, il va connaître les villes de : Auch, Cahors, Billom, Tournon, Le Puy, Montpellier, Aubenas. Il ira prêcher à Sommières et aux Boutières, près du Mézenc, à Privas et au Cheylard. C’est la mission dans la montagne, dans les campagnes, souvent à travers les tempêtes de neige. Prédication et confessions : de plus en plus de gens veulent voir et entendre le Saint Père, et trouver la paix en se confessant à lui. Lui si vif, impressionnant par sa taille, on le trouve bon et doux ! A 40 ans, il est au Puy en Velay. Et c’est la misère du peuple : la famine, le chômage, la prostitution. Il organise la soupe populaire appelée l’œuvre du Bouillon, une maison d’accueil pour les jeunes filles qu’il arrachait à la prostitution et se démenait pour que l’interdiction de fabriquer la dentelle soit levée. Pendant ce temps, ses catéchismes et ses prédications attiraient de plus en plus de personnes. Et tout cela provoquait de la part de certains : insultes, calomnies et persécutions. Après le Vivarais, son influence s’étendait maintenant sur le Velay. Montregard, Montfaucon, Raucoules voient également Régis. Voilà qu’au milieu de ces missions, Régis semble comprendre qu’il va bientôt mourir : il prend trois jours pour s’y préparer et part avec son compagnon le frère Bideau, pour Lalouvesc, prêcher la mission de Noël. Mais Régis est malade, miné par la fièvre. Cependant, il continue à prêcher et à confesser. Le 31 décembre 1640, un peu avant minuit, il dit à son compagnon : « Ah, mon frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis » et il ajoute une prière : « Seigneur, je remets mon âme entre tes mains ». Il avait 43 ans : Ainsi s’en est allé cet homme de prière, de paix, de réconciliation, un homme d’un grand respect pour les petits et les pauvres. Depuis le 2 janvier 1641, jour de ses obsèques, la foule n’a cessé de se rendre à Lalouvesc.
* Les vitraux où sa vie est évoquée par Lucien Bégule, qui exécuta aussi les verrières du chœur de Fourvière
* Les peintures du chœur, du peintre Décôte, où figurent les pèlerins célèbres venus à La Louvesc.
La Basilique est la troisième église de La Louvesc depuis la mort de saint Régis. La première église en forme de croix était très petite et très pauvre. Le père régis y fut enterré, sous la grande cloche du côté de l’Evangile. L’emplacement de sa sépulture primitive est situé dans la crypte actuelle, sous le clocher sud.
Une seconde église, construite de 1744 à 1754, orientée de la même manière, remplaça la première. Elle était considérablement plus grande et mieux ornée et comportait, du côté Evangile, une chapelle Saint-Régis, où étaient vénérés les restes du saint.
L'église actuelle, commencée en 1865, consacrée en 1877, est l’œuvre de Pierre Bossan, architecte des basiliques d’Ars et Fourvière à Lyon. Conçue dans un style néo-byzantin, elle est trapue comme il convient à une église de montagne : elle n’a que 11,30 m sous voûte pour une longueur de 50 m et une largeur de 20 m. Elle comporte deux clochers, dont les flèches s’élèvent à 37 m. L’extérieur, en pierres grisâtres, est simple et dépouillé. Seul un groupe sobre de Besqueut, figurant saint Régis entre deux paysans, agrémente le tympan du porche. L’intérieur fait contraste, avec son chœur aux arcades finement ciselées et dorées à la feuille et ses nefs avec leurs variétés de pierres : colonnes de marbre, soubassements et chapiteaux de pierre blanche, arceaux de voûte se détachant sous les couleurs du plafond.
Le chœur restructuré en 1970 est richement décoré avec sa coupole aux grandes figures allégoriques et les peintures du pourtour, œuvres du peintre lyonnais Décote. Elles évoquent les grands pèlerins et les fidèles de La Louvesc.
L’abside, où se trouve la chapelle du Saint Sacrement, est illuminée par les couleurs orange des vitraux, dans la lumière desquelles ressort le tabernacle de cuivre et de bronze harmonieusement éclairé.
Une série de seize vitraux, du maître-verrier Lucien Bégule, nous racontent la vie de saint Régis.
De part et d’autre de la nef, deux chapelles restructurées entre 1970 et 1973 abritent l’une la châsse des reliques de saint Régis, l’autre celles de Sainte Thérèse Couderc.
Marie Victoire Thérèse Couderc est née le 1er février 1805, dans le diocèse de Viviers.
Très tôt, elle est attirée par la vie religieuse. Lors d’une mission à Sablière, elle est remarquée par le Père Etienne Terme, qui l’envoie rejoindre à Aps le petit groupe de soeurs qu’il avait réunies pour s’occuper de l’éducation des petites filles.
En 1827, Thérèse, avec deux autres soeurs, est envoyée à LaLouvesc pour s’occuper de la “Maison Saint Régis”, fondée par le Père Terme, pour accueillir les femmes venues en pèlerinage. Elle en devint Supérieure et inaugure les journées de recueillement. Le Père Terme leur enseigne les “Exercices de Saint Ignace” et c’est le développement de l’oeuvre des Retraites, la fondation du Cénacle.
La mort du Père Terme, en 1834, risque de mettre l’oeuvre en péril, mais Mère Thérèse la maintient avec l’aide provincial des Jésuites.
Dans la suite, elle fut remplacée comme Supérieure et ne remplit qu’occasionnellement quelques charges, et vécut une longue vie d’humilité et d’union à Dieu.
Elle meurt à Lyon au Cénacle de Fourvière, le 26 Septembre 1885, alors que la Congrégation à entrevoir ce qu’elle doit à sa fondatrice.
Son corps est ramené à LaLouvesc le 29 Septembre 1885.
Le Pape Pie XII la déclare bienheureuse le 4 novembre 1951.
Et le Pape Paul VI la met au rang des Saintes le 10 mai 1970.
La Congrégation de Notre-dame de la Retraite au Cénacle s’est répandue à travers le monde. L’oeuvre des retraites s’est considérablement développée. Le Cénacle de Lalouvesc accueille chaque année des centaines de dames, jeunes filles et religieuses pour des retraites de 8 et même de 30 jours, suivant les “Exercices de Saint Ignace”.
La visite du village se termine ici. Je coupe le billet en deux, sinon vous allez saturer...
A très vite pour la suite.
Gros bisous
Calinquette