Voici la suite de mon billet de lundi.

Des photos de la brocante que j'ai faite et qui vont illuminer les yeux de certain(e)s d'entre vous. Il y a près de trois cents exposants. J'ai été d'ailleurs surprise, car, malgré le virus, il y avait énormément de monde (exposants et acheteurs), alors que les deux dernières années, cette brocante avait tendance à se désertifier.

Si j'avais eu la place, j'aurais craqué pour cette grande malle en forme de boîte à chapeaux (en Ardèche, les boîtes à chapeaux étaient en bois et ovales).

J'ai vu de bien belles choses... Et j'ai été raisonnable. Je suis surtout montée là-bas pour acheter des mirabelles, comme tous les ans.

Comme je vous l'ai dit, cette année, j'ai choisi de ne pas partir à cause des masques et du Coronavirus.

Cependant, je me suis accordé quelques balades, de ci, de là. Je les ai d'ailleurs partagées avec vous ces dernières semaines.

Durant mes déplacements, j'ai vu de jolis trompe l'oeil. Une envie de les partager avec vous :

De beaux magasins.

Des idées originales de décoration.

Et puis, j'ai profité des produits de saison. Après les fraises, je me suis régalée de bonnes tomates, de myrtilles, de mûres, de rhubarbe, de pastèques... D'ailleurs Khanna a découvert ce dernier fruit, elle en est friande ! Tout comme de l'avocat, une autre découverte pour elle...

J'ai fait des tartes simples ou meringuées, des douillons. Mais j'ai surtout fait de la confiture !

De myrtilles, de mûres.

J'ai rempli mon placard, tout en en donnant autant à ma fille qui n'a pas le temps d'en faire et qui en mange tous les matins.

J'ai essayé celle avec la peau de pastèque et j'en suis tombée amoureuse. C'est un peu comme des fruits confits, c'est trop bon. Et comme Khanna et moi en avons fait une grande consommation cet été, j'ai pas mal de pots !

Et puis, dimanche j'ai acheté des mirabelles. Pour la confiture, et pour en congeler afin de faire des tartes.

L'été est donc passé très vite en ce qui me concerne. Très occupée à faire la fourmi en faisant des réserves pour l'hiver, mais aussi la cigale, en me promenant un peu partout en Drôme-Ardèche, en voyant aussi mes proches.

Toutefois, il y a eu une ombre au tableau.

J'ai souvent craqué en voyant l'incivilité des français ! Partout où je suis allée, je n'ai pas manqué de voir des masques au sol. Cela me révolte. Le pire, c'est samedi dernier, où j'en ai trouvé quatre, sur ma place de parking, alors que la poubelle du magasin était juste en face ! Quatre sur une seule place ! Je n'ai pas voulu voir plus loin, j'étais assez mal comme ça, pensant à ceux qui allaient devoir les ramasser. Je croyais que le confinement ferait un meilleur monde, eh bien je me suis bien trompée...

Heureusement, quand je rentre chez moi, j'ai toujours du bonheur qui m'attend. Deux jolis chats noirs qui ne demandent qu'une chose : que je leur fasse plein de câlins. Les animaux valent bien plus que certains humains, c'est sûr !

L'été a passé bien vite. Même s'il fait encore beau et chaud, les journées sont bien plus courtes. Mais je continue à en profiter. Sans oublier quelques petites créations que je vous montrerai durant le reste de l'année...

Finalement, pas besoin d'aller bien loin pour profiter et en prendre plein les yeux. Surtout quand on habite une belle région et un beau pays.

Voilà, c'est tout pour aujourdhui.

Plein de bisouilles

Calinquette

La matinée du 8 août fut bien remplie avec la brocante de Saillans (Cf. mon précédent billet). Ma sœur voulait manger au restaurant, mais j’avais une autre envie : faire un pique-nique dans la Forêt de Saoû, que je n’avais pas vue depuis très longtemps. L’idée l’a emballée.

C’était donc décidé, le repas de midi aurait lieu là-bas, avec mon neveu et ma nièce ravis de nous rejoindre.

Quelle que soit la route par laquelle on arrive, le spectacle est grandiose : la Roche Colombe en arrivant de l'ouest, le Pas de Lauzun en venant d'Aouste (route que nous avons prise), les Trois Becs depuis la vallée de la Drôme et depuis la route du col de la Chaudière, et le village de Saoû d'où qu'on vienne : c'est toujours très beau. La route étant étroite, je n’ai pas pris de photos, mais merci à Internet qui me permet de vous donner une idée…

La forêt se trouve à la base du massif de Saoû. Ce dernier est surnommé le « vaisseau de Pierre », en raison de sa forme particulière. Cette formation géologique rare et impressionnante s’appelle un synclinal perché. Elle résulte d’un long travail de plissement, de surélévation, de mouvements des plaques tectoniques et d’érosion. La forêt et son massif s’étendent sur 2 500 hectares.

Le synclinal perché de Saoû est le plus haut d’Europe. Il est connu et reconnu comme un phénomène géologique étonnant Au centre de la Pangée, ce continent unique qui a éclaté il y a 200 millions d'années, le synclinal ne serait apparu qu'il y a 80 millions d'années, au moment de la formation des Pyrénées. Et c'est maintenant la partie la plus occidentale des monts du Diois.

D’en haut s'ouvre l'horizon sur tout un paysage impressionnant de pics, avec le Grand Veymont au nord-est  et au sud le Mont Ventoux, de vallées, celles de la Drôme juste en dessous,  du Rhône à l'ouest et de la Valdaine au sud.

(Photos Internet)

Ce lieu est protégé par ses barrières naturelles, la flore et la faune y sont riches et variées. La diversité exceptionnelle des milieux naturels et des espèces végétales et animales est due à la fermeture quasi-parfaite du synclinal ainsi qu’à la différence d’exposition des versants (deux adrets, deux ubacs). Les nombreuses espèces animales et végétales font la richesse et la particularité de ce lieu remarquable. Et pour ce qui est du paysage, encore une fois la forêt est généreuse : milieux forestiers, landes et pelouses, pentes rocailleuses, milieux humides de forêt alluviale, falaises et vires. Près d’un tiers des espèces végétales recensées dans le département de la Drôme (820) sont présentes et protégées dans la forêt de Saoû. Plus de 120 espèces d’oiseau nicheurs y sont répertoriés (passereaux ortolans, fauvettes à tête noire, circaète, jean le blanc, aigle royal, faucon pèlerin…).

Aujourd'hui, la forêt est la propriété du Conseil général de la Drôme. La forêt de Saoû est protégée par le classement « site naturel classé » depuis 1942 et appartient au réseau Natura 2000.

Lors de vos visites ou randonnées, vous croiserez des éco-gardes. Ce sont des agents assermentés du Département chargés de l’entretien et de la surveillance du site. Ils sont là pour vous accueillir, vous informer, répondre à vos questions mais aussi pour veiller à votre sécurité.

L’histoire de la forêt de Saoû est intimement liée à celle des habitants des environs. En effet, elle a changé plusieurs fois de propriétaire. Le plus célèbre d’entre eux demeure Maurice Burrus riche industriel Alsacien, député du Haut-Rhin, propriétaire de la manufacture de tabac de Sainte-Croix-Aux-Mines, qui au début du siècle dernier, acquiert la forêt de Saoû pour en faire son domaine de chasse. Il en fait d’abord un domaine de chasse, puis il s’intéresse à son exploitation, introduisant de 1924 à la Seconde Guerre Mondiale, toutes sortes d’essences d’arbres venues du monde entier. Il entreprend également l’aménagement de la forêt pour en faire un lieu de promenade et l’ouvrir au tourisme vert. Il crée un circuit de visite touristique de 27 kilomètres et construit sur les flancs intérieurs du synclinal et l'Auberge des Dauphins inspirée du Petit Trianon de Versailles. Inauguré en 1934, ce restaurant de luxe qui obtint deux étoiles sur le guide Michelin de l'époque, était composé de deux salles décorées de faux marbres et de grands lustres.

L’auberge des Dauphins

Voici l’auberge telle que je l’ai connue.

Confiée à l’architecte Paul Boyer, en 1928, l’Auberge des Dauphins est un bâtiment remarquable, réalisé en béton armé, dans un style classique. Deux salles de restaurants, dont une ornée de staff blanc et doré sont aménagées, ainsi qu’un café-bar et quelques chambres. De l’intérieur, les fenêtres ouvragées offrent des points de vue saisissants sur le paysage environnant.

La voilà maintenant.

Elle est actuellement en cours de réhabilitation, et n’est pas visitable. L’ouverture au public de la future maison de site est prévue pour le printemps 2021. On y trouvera un accueil, un lieu d’informations, une petite restauration, une boutique, des salles d’expositions permanentes et temporaires, des ateliers pédagogiques, des activités scientifiques et culturelles.

Le bâtiment principal restera tel qu’il est, par contre, la construction d’une verrière est prévue à l’arrière, au premier étage. L’ancien restaurant devrait garder son charme des années 1930. Je vous conseille un petit clic sur cette très courte vidéo qui vous montrera l’intérieur du bâtiment.

Un peu plus loin, à l’entrée du sentier pédestre, se trouvait un magnifique bâtiment (là où j’ai mis une marque rouge).

C’était la Villa Tibur, ou le Château (rose) de la Forêt, d’Adolphe Crémieux. Sa construction débutée en 1850 s’est achevée en 1875.Il ne reste hélas de cette magnifique villa, que le tracé au sol et quelques photos. Elle a été endommagée par un incendie après la Seconde Guerre Mondiale, et rasée en 1971. C’était une maison forte du Second Empire, sur deux étages, ornée de tourelles à ses deux extrémités. On entrait dans la villa sur la face donnant sur le chemin. En traversant le hall, puis le salon lumineux, le perron et l’escalier à double volée, on accédait au par cet au bassin d’agrément au milieu duquel un jet d’eau est encore en activité. C’est Adolphe Crémieux, le propriétaire, ministre de la justice et avocat au barreau de Nîmes, garde des Sceaux de la 2^ème et de la 3^ème République, qui fit aménager les chemins et les ponts qui facilitent encore aujourd’hui la circulation à travers le domaine.

Il suffit de se repérer au grand arbre encerclé pour deviner l’endroit où il se trouvait.

C’était un bien joli édifice qui avait sa place dans ce bel endroit. Quel dommage qu’il ait brûlé…

En ce qui nous concerne, nous avons bien profité de l’après-midi, malgré la chaleur (il faisait encore 40° quand je suis rentrée chez moi vers 18 heures…). Pique-nique, moments détente, discussions, repos en famille. Bref, que du bonheur ! Le tout en la compagnie de centaines de papillons de toutes les couleurs. Un régal. J’en ai même eu deux qui sont venus se reposer un moment sur mes pieds.

 S’il avait fait moins chaud, on serait montés jusqu’aux Trois Becs, mais là, c’était de l’inconscience. Alors, il nous faudra y retourner quand les journées seront plus fraîches.Si vous passez par là, le village de Saoû est aussi bien joli à visiter.

Une joli moment d’été que je suis heureuse de partager avec vous.

J’espère que vous avez aimé.

Plein de bisous.

Calinquette

Ma soeur avait une très grande envie d'aller à Saillans, dans la Drôme, village où elle et mes frères sont nés. Cependant, elle n'aime pas se déplacer seule, aussi, quand elle a vu que le 8 août, il y avait une brocante, elle m'a contactée pour me booster...

Nous y sommes donc allées. Passant par la route de la Clairette de Die, parsemée de très beaux ronds-points sur le thème.

Saillans est installée le long de la rivière Drôme, à 270 mètres d'altitude. C'est un endroit très touristique, avec de nombreux sites de baignades, de sports d'eaux vives, d'escalade dans les falaises calcaires, de  randonnées à pied ou en vélo. C'est aussi, avec Die, le berceau de la Clairette (vin pétillant fait à partir fait à partir du raisin du cépage éponyme).

Durant la guerre, mes parents, originaires de Lorraine, ont été expulsés par les allemands et se sont retrouvés à Saillans. Ils y sont restés même après que la guerre soit finie, jusqu'à ce que la manufacture de soie du village où travaillait mon père ferme.

Moi-même, j'aime bien y venir de temps en temps, ayant de très bons souvenirs de moments passés chez des amis de mes parents qui étaient comme de la famille.

Avec la sècheresse, la Drôme était bien basse. Et dès notre arrivée, nous avons été choquée de voir, une fois de plus, un masque traîner sur le sol !

Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde à cette manifestation. Beaucoup de vendeurs, et encore plus de visiteurs et acheteurs. Franchement je ne l'imaginais pas si grande cette brocante. En prime, pas de vide grenier, que de l'ancien comme on en voit de plus en plus rarement. Du coup, comme je sais que beaucoup d'entre vous aiment ça, je vous ai fait plein de photos.

C'était la première fois que je voyais une ceinture de pénitence (beurk).

Saillans est implanté sur un itinéraire Gallo-Romain, d'où certains vestiges.

Nous sommes montées au cimetière, où nos amis sont enterrés, et de la-haut, la vue sur ce que les saillanssons appellent "La Roche" (Massif du Vercors - Les Trois Becs) est magnifique.

Ma soeur s'est remémoré plein de souvenirs, ça lui a fait du bien de replonger dans son passé. Et moi, je me suis régalée de voir de belles choses. Bref, un bon moment avec ma soeurette.

Et j'ai été sage ! Je n'ai rien acheté, à part une petite boîte en fer (bleue et blanche montrée plus haut) qui me servira de rangement dans ma cuisine. J'ai trop de linge ancien, je me restreint...

La visite est fine. Vous connaissiez ce village ?

Bisous ! Bisous !

Calinquette

Ce jour-là, il y avait une brocante-exposition d'art à Cliousclat. C'est pour cela que j'ai voulu y aller.

Cela n'avait pas lieu dans le village, mais dans la cour d'une brocante permanente. Sauf, qu'il n'y avait que deux vendeurs. Un dans chaque catégorie...

Ce n'est pas grave, j'en ai profité pour visiter le lieu qui semble plus être un musée d'objets anciens et vintage. Allez, je vous emmène, c'est parti !

Quel dommage de laisser ces vieux meubles de métiers aux intempéries...

Trois salles s'offrent à nous. On y trouve quelques trésors que je partage avec vous. On y voit aussi quelques créations originales, comme des lampes fabriquées avec de la plomberie.

Il y avait de belles pièces de linge, des gaines, etc.

Par contre, je n'ai pas compris le concept. A part le brocanteur ambulant et la fabricante de bijoux, je n'ai vu aucun vendeur, pas de caisse. C'est dommage, parce qu'il y avait quelques petites choses qui me plaisaient beaucoup, comme une vieille ombrelle. Mais il n'y avait personne. C'était comme un musée à visiter librement.

Bon, j'ai quand même eu le plaisir des yeux. Et puis, j'ai pu visiter le village, ce qui faisait partie de ma to do list.

J'en ai fini avec Cliousclat. J'espère que cela vous a plu.

Bisettes

Calinquette

Hello tout le monde. Nous voici de retour à Cliousclat pour parler poterie. Les images suivantes vont s'exprimer à ma place.

J'ai attendu dix heures du matin que la fabrique ouvre ses portes.

On arrive dans une grande cour où se trouvent les ateliers (au fond), la boutique et le "musée", en rentrant à droite.

La boutique

En face se trouve une salle qui explique l'évolution de la fabrique, de sa création à nos jours (CLIC), comme un mini musée.

On peut y admirer des pièces anciennes.

Une autre poterie propose ses créations juste à côté de la mairie.

Un joli village où la poterie et les vielles pierres se marient à la perfection. J'ai beaucoup apprécié de le visiter, depuis le temps que c'était à mon programme.

On y reviendra encore une fois, parce qu'au départ, j'y suis allée pour un événement... A suivre.

Bisous ! Bizoux !

Calinquette

Reprenons la visite de ce joli village drômois.

Le terrain de pétanque avec deux Fanny.

(L'expression "embrasser Fanny" est utilisée lors d'une partie de boules quand le score final est de 13 à 0. Le perdant ou l'équipe perdante doit alors embrasser le postérieur dénudé d'une représentation féminine surnommée Fanny).

Tout est prêt pour la partie. La table avec le mètre, le verre pour le pastis... Et les compteuses de points.

La montée du château (qui n'est plus qu'une ruine).

L'église.

La visite du village se termine ici. Avec un avant goût de Provence, entre la lavande, les ifs et les cigales, on sait qu'on est à la porte de la Provence...

Cependant, il me reste à vous montrer la poterie. Ce sera pour une autre fois.

Bisouilles

Calinquette

Cette année, j'ai choisi de ne pas partir en vacances. D'abord parce que mon planning rendez-vous est surchargé, mais surtout à cause du virus. Sortir tout le temps avec un masque par les fortes chaleurs, ne m'intéresse pas du tout. Je m'accorde cependant quelques sorties sporadiques, comme celle que j'ai faite le deux août à Cliousclat dans la Drôme.

Cliousclat est un village perché, entre vergers et cultures,  qui s’étire tranquillement le long d’une crête qui s’est déguisée en rue principale.

Le nom du village vient de l’occitan provençal : cliéou qui veut dire pente (du latin clivum) auquel aurait été ajouté au court du 17ème : usclati qui veut dire brûlé en occitan.

 Depuis toujours, c'est l'histoire de la poterie qui se raconte à "Cliou". La Fabrique de Poterie, poterie traditionnelle, fait encore entendre la douce musique de ses tours !

De l’église Saint-Jean-Baptiste, reconstruite à l’entrée du village au XVIIe siècle, on remonte la rue principale, le long de maisons toutes simples et de petits jardins cachés, jusqu’à la fabrique de poterie. L’argile était extraite près du village et au XIX siècle, le village tout entier vivait de cette activité.

 Délaveurs de terre, bouscatiers, charretiers, tourneurs ou patrons de four, le village tout entier vivait de cette activité. La fabrique de poterie de Cliousclat, créée en 1902 par Marius Anjaleras, relancée en 1964 par Philippe Sourdive qui renouvellera formes, couleurs et décors de cette poterie en terre vernissée, est aujourd’hui protégée au titre des Monuments Historiques. Cette poterie est toujours en activité, il est possible de la visiter et de regarder le savoir-faire ancestral des passionnés qui y travaillent. Un parcours historique permet de visiter le village et de découvrir la fabrique de poterie.

La nuit précédente, je n'ai presque rien dormi tellement il faisait chaud. Du coup, je me suis levée de bonne heure pour profiter de la relative fraîcheur matinale. Cela tombait bien, il y avait des nuages et un peu de vent. Le temps idéal pour visiter ce petit village. Lorsqu'on est en haut, on a une bien jolie vue sur la vallée du Rhône.

La voiture garée, je me suis avancée à pied pour arpenter les rues et les nombreuses venelles, tout en me régalant de voir plein de vielles maisons en pierres, comme je les aime.

Le temple.

Ce village est bien joli, et la visite n'est pas finie.

A très vite pour la suite...

Gros bisous.

Calinquette

Voici le dernier volet d'une sortie entre filles à Nyons.

Je vous laisse déambuler dans la boutique de la scourtinerie afin de découvrir l'ensemble des produits qui y sont fabriqués. On y trouve aussi des produits de l'artisanat du sud de l'Inde où La Scourtinerie achète sa matière première et où les Scourtiniers voyagent avec plaisir depuis plusieurs générations. Le tout présenté de manière harmonieuse grâce aux objets d'un autre temps.

Cette fois-ci, je me tais, le dernier billet était suffisamment éloquent...

Dans le même bâtiment se trouve un atelier de mohair que nous avons aussi visité. C'est beau, mais je ne supporte pas cette matière, elle me gratte et me fait éternuer. Ah ! Les allergies... Il n'empêche qu'elle fait de bien jolies choses la dame.

Ainsi se termine mon petit séjour à Nyons, sous le soleil, la chaleur, et le chant des cigales.

BiSous ! BiZoux !

Calinquette

Nous voici de retour à Nyons.

Aujourd'hui, je vous emmène à la scourtinerie.

On arrive dans un magnifique endroit, niché au milieu des oliviers. On découvre un très beau batiment, qui est une ancienne magnanerie. Avant de fabriquer des scourtins on filait et on bobinait en ces lieux le fil de soie .

La belle architecture des bâtiments comprend la forge utilisée pour l'entretien des outils et des métiers, et l'ancien étouffoir des cocons de soie utilisé aujourd'hui pour pour la teinture des scourtins.

 Sur la place, de splendides platanes centenaires, des treilles où sèchent les échevaux de corde de coco colorés donnent un aspect chaleureux aux lieux.

Vous allez me dire, mais qu'est-ce que c'est qu'une scourtinerie ? Quel nom bizarre ! Eh bien, c'est une fabrique de scourtins. Vous voilà plus avancé(e)s...

Sauf pour les personnes qui se rappellent de mon billet sur le moulin à huile, où j'en ai déjà parlé.

Le scourtin est une poche et un filtre qui permet, depuis l'antiquié, d'extraire l'huile d'olive. Originellement réalisé en fibres végétales, il est actuellement fait avec des fibres synthétiques pour les professionnels qui s'en servent. Il ne reste plus qu'une scourtinnerie artisanale, en France, celle de Nyons. Ses scourtins sont en fibre de coco.

La méthode ancienne d'extraction par pression consistait à séparer le moût d'huile du grignon par une filtration dans un empilage de scourtins, en alternant couches de pâte et scourtins sous une presse.

Cette scourtinerie a été fondée en 1882. Elle perpétue toujours le tissage traditionnel tout en proposant aux particuliers des scourtins qui servent de tapis, dessous de plat et paillassons originaux.

Dès qu'on entre, on est accueilli(e)s par plusieurs générations de Fert.

En 1880, Nyons croulait sous les plantations d’oliviers et la production d’huile battait son plein dans la région. Les paniers plats faits de paille ou d’étoffe servant à recueillir la pâte d’olive broyée ou grignon ne sont plus assez solides pour résister à la pression des nouvelles presses à vis métalliques remplaçant celles en bois. Monsieur Fert, tisserand de son état eut alors la bonne idée de se servir de la fibre de coco pour fabriquer une nouvelle génération de « scourtins » mieux adaptés aux nouvelles presses.

Inauguré en 2013, le musée de la Scourtinerie raconte la saga familiale, l'évolution et les rebondissements d'une fabrication artisanale puis industrielle sur quatre générations et plus de 130 années.

En raison du Covid, nous n'avons malheureusement pas pu visiter l'atelier, mais le musée résume bien cent trente années de scourtins. Cependant, certaines de mes photos sont de mauvaise qualité, du fait du plexiglas qui protège certaines pièces de collection.

Les scourtins sont fabriqués à partir de différents matériaux, primitivement du jonc à l'alfa en passant par le palmier nain, actuellement en fibres de noix de coco et en plastique. Les plus larges « contiennent chacun 50 kilos de grignons. Dix scourtins (500 kilos d'olives) donnent environ 120 litres d'huile et 40 litres de margarine. Les scourtins en fibre végétale supportent une masse de 40 tonnes, inférieure à celle des scourtins en plastique qui supportent une masse comprise entre 60 et 80 tonnes. »

Le diamètre d'un scourtin varie de 40 à 90 centimètres et sa durée de vie n'excède pas généralement une campagne annuelle. Après chaque pression, le résidu sec d'extraction de l'huile (grignon d'olive) est ôté du scourtin par un simple battage avant que celui-ci ne soit soigneusement lavé puis séché. Certaines huileries les recyclent pour s'en servir de cale à la presse lors de la campagne suivante.

Les scourtins sont tissés sur de grandes roues qui tournent. On passe la fibre de coco entre les aiguilles. Le scourtin revêt la forme d'un béret ou d'un cabas rond, on peut dire aussi qu'il se présente comme une grande galette ou une sorte de corbeille plate. Il possède le plus souvent une ouverture centrale qui permet de mettre la pâte provenant de l'écrasement des olives après leur passage sous les meules de triturage.

Ces fibres de coco filées à la main, imputrescibles et inusables sont importées des Indes, seule région au monde fournissant ce travail artisanal ; Monsieur Fert déposa alors un brevet concernant la création d’un métier à tisser les scourtins ce qui permit à l’entreprise familiale de vivre de cette activité sur Nyons de 1882 à 1956, année décisive où le gel des oliviers mit fin à la fabrication des scourtins en fibre de coco.

Après cette date, Georges Fert a remarqué que beaucoup de gens utilisent les scourtins usagés comme des paillassons et l'idée lui vient de teindre les fils de coco et de transformer les scouffins destinés à l'huilerie en objet de décor et d'ameublement. Il a ainsi sauvé son entreprise qui continue, à l'heure actuelle de réaliser des tapis, des sets de table, des dessous de plats, des contenants, et des ombrières (voiles d'ombrage), d'autant plus qu'avec la modernisation des processus de fabrication, les scourtins n'ont plus été utilisés.

Un petit clic ICI pour avoir un apperçu de leur réalisation dans une vidéo de deux minutes.

Il faudra qu'on y retourne pour voir l'atelier quand il sera à nouveau ouvert au public...

J'espère que ce visite un peu scolaire vous a plu. La prochaine fois, je vous ferai visiter la boutique qui présente tout ce savoir-faire ancestral, à nul autre pareil, ainsi qu’un peu d’artisanat indien du Kérala où la famille Fert a tissé des liens depuis plusieurs générations avec les artisans locaux.

Bisouilles

Calinquette

La semaine dernière, nous avons fait une sortie entre filles, direction Nyons, dans la Drôme.

Ce n'est pas la première fois que je vous y emmène (Voir mes précédents billets : Echoppes, Savonnerie, Moulin à huile, Bleu Provence).

Le but premier était d'aller à la distillerie que je vous ai présentée l'an dernier, afin de refaire le plein d'huiles essentielles. A notre arrivée, l'air embaumait la lavande. C'était la pleine période de distillation.

Nous avons fait un tour dans la ville et visité quelques boutiques artisanales.

Au fil des rues, de bien jolies portes anciennes nous ont fait de l'oeil.

Nous avons visité la scourtinerie, (mais ce sera pour un autre billet) et avons fini la journée en dégustant de bonnes glaces artisanales (à la lavande pour moi) et les fameux macarons à la lavande.

La journée s'est terminée avec un joli ciel.

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La suite de la visite pour une prochaine fois...

Tout plein de poutous.

Calinquette