Son et lumières
Du 29 novembre 2019 au 11 janvier 2020, la "Région des Lumières" braquait ses projecteurs sur la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence, dans la Drôme. Juste avant que cela se termine, je m'y suis rendue.
Par une douce fin de journée, je me suis garée au parking de l'Arsenal.
Notre-Dame de Soyons (Porte de l'Arsenal) est une propriété communale depuis 1927, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926 pour la Porte de l’Arsenal et la façade et 1965 pour la chapelle.
L’abbesse Antoinette de Sassenage, achète en 1629, sur les bords du Rhône, quelques maisons qui formeront le noyau de l’abbaye des bénédictines qui va s’agrandir peu à peu. Les travaux sont terminés en 1633 et les religieuses prennent possession de leur nouvelle demeure.
Au début du XVIIIe siècle, l’abbaye commence à décliner. N’ayant plus que de maigres revenus, elle succombe progressivement. Lorsque, en 1791, les immeubles sont confisqués et vendus comme biens nationaux, les 10 religieuses qui y demeurent encore quittent l’abbaye.
Après avoir servi tour à tour de prison, d’entrepôt à vin pour les troupes, d’arsenal de l’armée des Alpes et d’Italie, le bâtiment est aujourd’hui affecté à une association sportive nautique, « Les enfants du Rhône ».
La restauration de la façade de la chapelle entre dans un contexte de valorisation et de requalification de l’ancien quartier de « La Rivière », situé au bord du Rhône.
La destruction de l’insalubre « îlot des pêcheurs » qui faisait front à la façade de la chapelle a permis dans un premier temps de dégager un espace visuel et de créer un point de verdure dans un espace urbain relativement confiné.
Je me suis avancée sous la cathédrale qui, de ce côté de la ville domine toute la vallée jusqu'au Château de Crussol. J'ai pris la côte Saint-Martin pour y accéder.
Je suis arrivée à la Place du Pendentif.
Le Pendentif de Valence est un monument funéraire de style Renaissance édifié en 1548 à Valence, à la mémoire du chanoine Mistral. Le Pendentif fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.
Il se situe sur la place du même nom, dans le Vieux Valence juste au nord de la cathédrale Saint-Apollinaire, à proximité de la place des Clercs et du musée d'art et d'archéologie.
Érigé en 1548 dans le cloître de la cathédrale Saint-Apollinaire, cet arc de triomphe en molasse, renommé pour la perfection de sa voûte (une voûte en pendentifs, d'où son nom), est un monument funéraire que fit édifier pour lui-même et sa famille le chanoine Nicolas Mistral, issu d'une riche famille de marchands.
Le monument, qui devait servir de chapelle au rez-de-chaussée et de tombeau en sous-sol, était jadis plus fastueux, orné de vitraux, de verrières et de clôtures en fer forgé. L'extrados de la voûte était surmonté d'une calotte de cuivre. Mais les guerres de religion saccagèrent l'édifice et pillèrent ses trésors. Madeleine de Vaches, une héritière des Mistral, le fait restaurer vers 1630. En 1636, la voûte est recouverte d'une flèche à 4 pans, en tuiles vernissées. La mort de Madeleine de Vaches laisse de nouveau le monument à l'abandon.
Mis en vente en 1796, le pendentif est acheté par un commerçant qui en fait son échoppe, au grand dam de Jules Ollivier, historien et magistrat valentinois, qui s'efforçait de lui rendre sa dignité. Nouvelle péripétie en 1832, il est vendu aux enchères. Fort heureusement, la ville de Valence le rachète et après le passage de Prosper Mérimée, le Pendentif est l'un des premiers monuments classés en France en 1840, à peine trois ans après la création de la Commission des Monuments Historiques.
Puis je suis arrivée à la cathédrale. Ci-dessous vue de la Place des Ormeaux, puis de la place des Clercs en plein centre ville, où, là, pas besoin de monter de nombreuses marches pour y accéder.
Cathédrale Saint-Apollinaire
La première communauté chrétienne de Valence se constitue au 3e siècle de notre ère. Le premier évêque est attesté en 314. Plus tard, à l’époque romane, Gontard, l’évêque du diocèse, souhaite un édifice digne de son rang. Au 11e siècle, une nouvelle cathédrale appelée Saint-Apollinaire est alors édifiée en plein cœur du quartier religieux. Elle doit son nom à Monseigneur Apollinaire, évêque de Valence (492-520).
Installé à l’extrême sud-ouest de la ville ancienne, sur la première terrasse de la ville dominant le Rhône, le quartier cathédral est parfaitement situé. Au moyen-âge, le clocher de l’église sert de tour de guet pour surveiller la campagne alentour et la navigation sur le Rhône. Le palais épiscopal, ou résidence de l’évêque, est construit immédiatement au côté de l’église. Ce palais plusieurs fois transformé est devenu en 1911 le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Valence.
Cet édifice religieux est le plus ancien monument de Valence. Consacrée le 5 août 1095 par le pape Urbain II, elle fut détruite lors des guerres de religion, puis reconstruite au XVIIe siècle, fidèle aux plans d’origine. Au XVIIIe siècle, l’évêque Alexandre Milon de Mesme réaménage richement son palais et son église. Il finance notamment le grand orgue et son buffet, un nouvel autel en marbre et des tableaux. Au XIXe siècle, le clocher est frappé par la foudre. Il est reconstruit, en partie en pierre de Crussol dont la couleur blanche contraste avec le reste de l’édifice essentiellement en molasse.
Son architecture s'apparente à d'autres monuments d'Auvergne et du Velay, notamment quant à ses décors en pierres polychromes. La cathédrale dispose d'un déambulatoire permettant le passage des pèlerins, qui confirme son rôle d'église étape sur le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Le cœur de la cathédrale abrite le monument funéraire du Pape Pie VI, mort à Valence en 1799 et prisonnier du Directoire. L'édifice a été classé monument historique en 1862. Sachez enfin que le grand orgue, œuvre du Lyonnais Scherer, date du XVIIIe siècle.
Elle est classée Monument Historique en 1869.
En face de la cathédrale, se trouve l'ancien palais épiscopal qui est devenu un musée. Je n'ai eu que le temps de regarder à travers les vitres, pas celui de le visiter, les essais du spectacle commençaient. J'ai quand même eu le temps de faire le tour de la cathédrale pour la prendre en photos pour vous, mais déjà la musique m'appelait.
Le mapping-video d’une vingtaine de minutes, proposé par la région Auvergne-Rhône-Alpes et conçu sur-mesure par l’association Les Allumeurs de Rêves, retraçait l’histoire de la ville de Valence et de ses hommes, de l’époque romaine jusqu’à aujourd’hui.
Son scénario qui respectait la solennité de la cathédrale Saint-Apollinaire, comprennait neuf séquences :
- Les origines de la ville avec ses trésors antiques, les reliques du palais épiscopal et de la cathédrale,
- Présentation de la région à travers le périple du contrebandier Louis Mandrin,
- Valence, ville de garnison avec Napoléon Bonaparte et les Spahis d’aujourd’hui,
- L’Arménie,
- Le paysage drômois, du Vercors à la Drôme sauvage,
- L’eau : le Rhône, les canaux, les châteaux d’eau,
- Les vergers, les champs de lavande, la biodiversité, la culture biologique,
- Les films du studio Folimage,
- Et enfin, Valence aujourd’hui avec la N7, ses étudiants, sa gastronomie.
Voici le spectacle vu depuis la Place des Ormeaux.
La nuit tombant, le ven s'est fait bien frisqué, il était temps de rentrer. Je serais bien restée jusqu'à la séance suivante pour faire un film, car c'est quand même plus représentatif, mais j'étais frigorifiée. Alors je suis rentrée chez moi, descendant cette fois-ci par la Côte Saint Estève .
Finalement, je prends goût à ces mappings. C'est un sacré boulot de coordination, de création, qui se termine sur de merveilleux spectacles.
J'espère que cela vous plait aussi...
Excellente fin de semaine.
Bisouilles
Calinquette