Une grande tristesse a envahi mon coeur
D'ordinaire, mon blog est consacré à la déco et au bricolage.
Cependant, j'ai le coeur si lourd depuis un certain temps que je peux m'empêcher de m'épancher un instant.
La vie actuelle devient si difficile. Tout n'est que critique de la part des autres. Plus de politesse, de gentillesse. On tue comme on respire, au nom de la religion ou de la passion. Il n'y a plus d'entraide, plus d'humanité. Mais que devenons-nous ? Où allons nous ?
La semaine dernière, j'ai vécu des moments professionnels où les choses m'ont dépassée. Délation mensongère de certaines de mes collègues de travail pour une faute que je n'ai pas commise. Pourquoi ? Qu'est-ce qui leur a pris ? Dans quel but ? J'ai heureusement pu prouver que c'était faux auprès de mes supérieurs hiérarchiques, mais ça fait mal au coeur, ça marque. Convoquée à la première heure dans leur bureau, comme au Tribunal... C'est difficile à digérer et tellement injuste !
Toute la semaine, il aurait fallu que j'ai des journées de soixante douze heures pour tout faire, et je n'ai subi que critiques. On a seulement vu le peu que je navais pas eu le temps de faire, mais pas tout le travail que j'avais réussi à abattre. Un peu ça va, mais trop c'est trop ! Jamais de reconnaissance.
Puis vendredi est arrivé. Et là, l'appel tant redouté. A Metz, le cimetière de l'Est a été vandalisé. Cinquante quatre tombes vandalisées, dont celles où repose mon grand-père. Un bel ange veillait sur lui, comme celui ci-dessous. Ils ont scié sa tête et ses ailes... Ça fait mal ça aussi. Des morceaux à terre, plus rien à faire. Mais pourquoi ? Dans quel but ? Mais que le monde est méchant, cruel, injuste !!!
Et ce n'était pas fini. Samedi matin, j'ai appris le suicide d'une amie, partie bien trop tôt à cause de cette vie devenue si difficile. Elle, si belle et douce, qui a fait ce geste irréparable !
Alors, il m'a fallu m'occuper la tête et l'esprit... J'ai profité des dernières fleurs du jardin, où les abeilles faisaient leur dernier repas avant l'hiver.
Constaté que les baies étaient là pour nourrir les oiseaux cet hiver.
Fait des tas des premières feuilles mortes, attendant que les autres tombent aussi.
Surveillé les dernières tomates, mis à sécher les hortensias.
Fait un essai. De la gelée des fruit de mon cognassier du japon. Cela ressemble au coing, mais en plus citronné. Bien bon.
Ramassé les pommes tombées à terre. Très petites cette année, mais qui feront bien quelques bonnes compotes. Ramassé les noix tout en attendant que celles qui sont en haut de l'arbre finissent de tomber.
Regardé les fleurs de la maison.
Fait de la compote et de la gelée de vrais coings.
Ramassé un bouquet que j'ai dédié à Véronique, un ange parti trop tôt au ciel. Je serai trop loin pour l'accompagner dans sa dernière demeure, en Pas de Calais. C'est ma façon à moi de lui rendre hommage.
J'ai fait tout ça, pour me rapprocher de la nature qui, elle, ne nous déçoit pas comme les humains. J'avais besoin de communier avec elle, pour que mon petit coeur malade trouve un peu de sérénité dans ce monde de fous et de brutes où les âmes sensibles n'ont plus leur place. Tout ça aussi, pour éviter de penser, de ruminer. Il fallait que j'occupe mon esprit.
Je n'ai pas usage de pleurer sur mon sort, mais, là, je pleure sur notre société qui perd ses marques, qui débloque à plein tube et qui fait au passage des victimes. Une société dans laquelle je ne me reconnais plus. Où chaque jour un nouvel attentat, un nouveau meurtre a lieu. Où chaque jour on nous montre la souffrance de l'autre d'une manière tellement banalisée que cela ne touche plus personne. Une société qui me fait vomir. Et que je ne sais comment changer.
J'arrête là mes épanchements. Trop de larmes envahissent mes yeux. Je voulais juste crier ma peine, un moment, pour qu'on n'oublie pas les victimes de cette satanée société individualiste et cruelle. Pour ne pas oublier les anges, pour ne pas oublier Véronique.
Pardonnez moi si je vous ai choqué(e)s, mais je ne pouvais pas garder tout ça au fond de mon petit coeur qui n'arrive plus à contenir sa peine, tellement il est traumatisé.
Que cela ne vous empêche pas de passer une bonne journée.
Calinquette