A la croisée de l'orient et de l'occident
Pas beaucoup de route à faire ce jour là. En se réveillant le matin, on a découvert un petit chat que le propriétaire venait de trouver abandonné, sans doute à cause de ses yeux qui coulaient. Petit animal tout plein d'affection. La journée commençait bien pour moi.
Puis nous avons pris la route direction Mostar.
Mostar
Dès notre arrivée dans cette ville, les vestiges de la guerre nous assaillent. De nombreuses maisons détruites sont là pour nous rappeler l'horreur de ce qui s'y est passé.
Un des édifices originaux montrant des panneaux aux bas reliefs rappelant des hiéroglyphes est devenu un des symboles de la ville, avant sa destruction pendant la guerre. Étrangement, même si l'édifice est presque totalement détruit, la plupart des panneaux ornant l'extérieur de son étage supérieur ont survécu à l'hécatombe.
Sur la colline,une croix, seule présence catholique.
On entre à pied dans la vieille ville. Déjà de nombreux magasins proposent des objets artisanaux. Ce que je reproche à toutes ces villes qu'on a visité, c'est qu'il y a trop de commerces qui cachent les bâtiments. Et là, c'est le cas.
On avance lentement sur des pavés très glissants, pour atteindre notre but : le pont de Mostar.
Le plus bel exemple de la “reconstruction” de la Bosnie-Herzégovine est sans conteste le pont de Mostar (Stari Most), chef d'oeuvre architectural unique, conçu par l'architecte ottoman Mimar Hayruddin, et achevé en 1566 après neuf ans de travaux, le pont s'élevait autrefois au-dessus des eaux émeraude de la Neretva. Il a suffi d'une petite demi-heure, le 9 novembre 1993, pour que l'artillerie croate en vienne à bout. Dès 1997, l'UNESCO démarre un programme pour sa reconstruction. Sous la direction de l'architecte français Gilles Pequeux, les travaux dureront de 1998 à 2004. Le nouvel édifice sera inauguré le 23 juillet 2004, il a été reconstruit avec les mêmes plans bien sûr, selon les mêmes techniques, avec les pierres issues de la même carrière, et - ironie de l'histoire - par une entreprise de bâtiment turque ! Le site (le pont ainsi que le quartier l'entourant) sera inscrit sur la Liste du Patrimoine Mondial de L'Humanité de l'UNESCO en juillet 2005.
Ce pont est tout simplement splendide. Quand on le franchit, on se trouve à la croisée entre le monde occidental et le monde oriental. Parfait mélange des deux cultures. Les pavés sont très glissants, marques du temps. Heureusement il y a des sortes de buttoirs afin de retenir nos pas. Je n'ose imaginer par temps de pluie ! En début de matinée, il était encore accessible. Mais dans l'après midi, incroyable le monde qu'il y avait dessus. De ce pont, des gens n'hésitent pas à sauter, parfois en masse, pour plonger dans la rivière en contrebas. J'aurais trop peur étant donné la hauteur...
On avance pour découvrir ce centre ancien et faire les boutiques. On a l'embarras du choix !
Un style majoritairement oriental. Ca tombe bien, j'aime ça. J'ai d'ailleurs craqué pour une de ces jolies lampes sur pied, dans les ton violets pour mon salon. Je voulais aussi ramener un sercice à thé, mais l'homme n'aime pas. Alors je me suis rabattue sur les cadeaux pour la famille. Des écharpes en cachemire, et autres.
Tiens, une elfe !
Tes toitures sont impressionnantes. Des tuiles de pierres. Superbe.
Passé ce petit endroit très touristique, les rues deviennent comme partout ailleurs. Sauf que les traces de la guerre vous sautent aux yeux. Maisons détruites, impacts de balles ou de bombes dans les murs des maisons. En bordure de rue, des cimetières.
C'était jour de marché.
Que ce soit en Bosnie ou en Croatie, tous les marchands de rue utilisent ces vieilles balances.
Encore des traces de balles dans les murs de cette jolie maison, juste en face du restaurant où nous avons goûté aux spécialités de la région.
De partout on trouve des objets de guerre réalisés avec des balles. J'ai trouvé cela très choquant.
On a laissé Mostar en milieu d'après midi. Il n'y a pas tant à visiter. Mais on a passé un moment fort dépaysant. Ce travail de reconstruction valait vraiment le détour. C'est l'endroit que mon mari a préféré de tout notre voyage.
A bientôt pour la suite. Bisous ! Bisous !
Calinquette