Rouge
LA FILLE AUX CHEVEUX ROUGES
La fille aux cheveux rouges a traversé la nuit,
Dans un manteau de brume
Parsemé de lumières.
Elle a lancé de l'or, sur la ville endormie,
Et des coquelicots
Sur les chemins de terre.
Elle semblait légère comme le vent de mer,
Posant une astérie
Sur un galet de grève.
Elle attisait le rêve, une petite braise,
Et semait des rubis
Dans les rues en jachère.
Sans bruit, elle a ouvert la porte de minuit,
Mis du mercurochrome
Sur ma vie qui saignait.
D'une voix alanguie, elle distillait le charme,
Et de sa main d'archet,
Effaçait toutes larmes.
Sa bouche, à elle seule, ressemblait au mirage,
Attirant l'impatient
Un peu comme un aimant.
Elle disait señor, elle disait milord,
Cueillez cerise mûre
Et la menthe sauvage.
Nous avons échangé des baisers incendiaires,
Sur un lit de pivoines
Et de bougainvilliers.
Ses yeux de calcédoine, son parfum de mystère,
Avivèrent Altaïr
Et la pomme d'amour.
La fille aux cheveux rouges a traversé la nuit,
Dans un manteau de brume
Parsemé de lumières.
Elle a lancé de l'or, sur la ville endormie,
Et des coquelicots
Sur les chemins de terre.
La fille aux cheveux rouges a traversé la nuit.
REMIA
Photos du 7 novembre 2013. Sans commentaire de
Calinquette